Le comité de pilotage et de suivi du Programme d’appui à la souveraineté alimentaire, accompagnement d’un mouvement d’économie sociale coopérativiste et communautaire PASA-MESOCC a procédé ce mercredi 22 juin à la validation de projets spéciaux. Ces projets ont pour vocation d’aider les communautés à conduire leur développement de façon autonome. Il est attendu aussi des groupes et individus bénéficiaires de financement l’impulsion des activités économiques et sociales en vue de lutter efficacement contre la pauvreté.
Les arrondissements de Diendé et de Djirédji dans le département de Sédhiou bénéficient d’une seconde partie des fonds qui leur sont destinés au titre des « projets spéciaux ». Ainsi en a décidé le comité de pilotage et de suivi (CPS) en sa session de mardi dernier. L’enveloppe globale s’élève à près de trente millions en valeur de CFA. A en croire Nigel Hosford le chargé du programme PASA-MESOCC basé à Thiès (Sénégal), « ces projets spéciaux s’inscrivent dans le second volet du programme en rapport avec le fonds de développement local (FDL) destiné à appuyer les coopératives et de développer un processus continu de capitalisation qui leur permet d’augmenter progressivement leur capacités à conduire leur développement de façon autonome ».
Ces fonds, dit-on, sont alloués aux collectivités locales cibles au travers de leur plan investissement annuel soit par les plan locaux de développement soit même par les porteurs individuels de projets, des groupements d’intérêt économique, le réseau, l’administration et des services de l’Etat. Les investissements sont pour l’essentiel les constructions scolaires (salle de classe et murs de clôture), murs des pépinières forestières, les équipements pour les services techniques. Pour ce qui est appelé la « dynamique féminine » il est prévu une formation pour le lobbying et le plaidoyer qui aboutira à mieux les outiller en vue d’un leadership féminin dans les instances de décision. Aby Gnabaly la présidente de l’union régionale des productrices et producteurs de Sédhiou se félicite de l’option de mise à disposition des unités de transformation des produits et d’une ligne de crédit , ce qui selon elle, permettra d’éviter des pourrissements de fruits et légumes. Aussi, souhaite -t- elle avoir un appui pour l’écoulement de ces produits. Pour sa part, le président du conseil rural de Diendé Amadou Diallo par ailleurs le président du comité de pilotage et de suivi se dit très satisfait de la démarche participative qui agrée l’ensemble des bénéficiaires.
Un appui de proximité pour un développement durable
Ce programme fait suite à celui en appui au développement rural juste et durable (PADER) exécuté entre 2001 et 2009 et mis en œuvre par EWA et ADG de la coopération autrichienne. Le programme PASA-MESOCC vise pour sa part, selon ses responsables, à consolider les acquis du PADER pour aboutir à l’autonomie et la viabilité durable d’un système coopératif. Dans ses missions, le programme se propose d’améliorer durablement la sécurité alimentaire des populations rurales des zones ciblées.
Le premier volet avait pour objectif la professionnalisation de l’agriculture familiale des zones ciblées à travers l’amélioration de ses productions et des revenus qui en résultent, grâce aux services divers et adaptés fournis de façon pérenne et stable par le RESOPP (réseau des organisations paysannes et pastorales du Sénégal) et la coopec/Resopp, deux institutions de l’ex PADER que le programme accompagne ». ce second volet vise précise -ton à renforcer l’accessibilité aux services socio économiques de base durablement pour tous, y compris les plus vulnérables à travers la mise en place de ces « projets spéciaux ».
Document tiré du journal SUDONLINE