Bonjour M. le Président, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je m’appelle Moussa SOW, un produit pur du mouvement associatif sénégalais.
2. Parler-nous de votre parcours professionnel et tant que coopérateur ?
Enseignant dans le Moyen cycle de 1984 à 1992, j’ai débuté mes activités d’Agent de développement à la
base depuis 1992 comme Animateur Principal d’une organisation pastorale qui s’appelle ADENA
(Arwande Dental Aynaabe) évoluant dans le département de Podor. Je le suis resté jusqu’en 2011
pour devenir le Coordonnateur National d’un projet Multi country sur le Pastoralisme piloté par la
CISV (Communauté Service Volontaire, ONG italienne), ONG italienne, dans quatre (4) pays de la
sous-région et depuis 2015 je coordonne un autre projet similaire ici au Sénégal intervenant dans 5 pays
de la sous-région intitulé : « Programme de Renforcement de la Résilience à travers la Mobilité du Bétail »
financé par le DFID (Department fund international for development) C’est le département en charge de la coopération
internationale britannique
En tant que coopérant, je le suis en 1998, suite à la réorganisation du PAGEN en CORAD. La première structure était le Projet
d’Aménagement et de Gestion de l’Espace Naturel, sur demande du partenaire EWA, devrait être transformé en Coopérative Rurale des
Agropasteurs pour le Développement. En qualité de membre du comité de pilotage du PAGEN, j’ai beaucoup participé à la grande
campagne d’informations pour la création de la CORAD. Il faut dire qu’après la mise en place de la CORAD, je me suis déconnecté
jusqu’en 2016 où j’ai été porté à sa tête comme Président. C’est après cette nomination que je suis devenu membre du CA/RESOPP,
comme Vice-Président.
Pour la petite histoire, de 2001 à 2007, j’ai été aussi PCR de Gamadji-Saré (Podor), poste qui m’a beaucoup appris à comprendre les
enjeux autour de la décentralisation.
Les coopérateurs du RESOPP ont porté leur choix sur votre personne pour diriger le Conseil d’Administration, en quoi cela vous motivet-il et quelles sont vos attentes ?
C’est vrai, c’est lors de la dernière AG que mes collègues coopérateurs ont porté leur choix sur ma très modeste personne pour diriger les
destinées de notre Réseau pour trois (3) ans, cela, il y a lieu de le souligner reste un fardeau lourd pour moi et pour alléger son poids
j’aurai besoin, à n’en pas douter, du soutien de tout un chacun dans le système.
C’est pourquoi mon ambition serait d’impliquer tout le monde sans exception pour que le système fonctionne plus. Ainsi, je profite de
l’opportunité que vous m’offrez pour inviter tout un chacun de jouer sa partition dans l’œuvre de développement dans laquelle nous
avons voulu engager notre système.
Chaque acteur dans le système a sa place pour propulser notre réseau.
3. Après une rencontre avec la DAT du RESOPP, quel est le rôle de cette équipe technique et quelle est votre appréciation par rapport à sa contribution dans le fonctionnement du dispositif global du RESOPP ?
Le rôle de la DAT est important à plus titre. J’apprécie très sincèrement et très favorablement le travail que ces techniciens et
techniciennes, tapis à l’ombre, jouent jour et nuit pour la fonctionnalité voire la pérennisation du système.
5. Quel bilan faites-vous globalement des réalisations du RESOPP et de ses partenaires à ce jour ?
C’est vraiment un bilan positif vu ce que le RESOPP a comme potentialités : la base associative (plus 40.000membres), un cadre
infrastructurel et un personnel technique d’une expertise avérée et comme projets mis en œuvre depuis sa création.
Nos partenaires sont sincères et attentifs à nos préoccupations. Je prends pour exemple, l’accompagnement d’aujourd’hui que fait ADG
pour renforcer le système est réel : l’élargissement du RESOPP sur le territoire national et ses différents programmes développés pour
lutter contre l’exclusion sociale sont autant d’atouts qui rehaussent l’image de marque de notre réseau.
6. Quelles sont vos perspectives ?
– Faire focus sur le développement des 9 coopératives qui forment aujourd’hui le RESOPP car sans des coopératives fortes en
capacités financière, administrative et technique, nous n’aurons pas un RESOPP fort. La promotion du RESOPP se fera, de
manière indéniable, par l’émergence sociale et économique de nos coopératives. Ce sera une priorité la recherche de
financements endogènes et exogènes pour les coopératives. Les coopératives doivent arriver à financer leur propre
fonctionnement et celui de RESOPP.
– Adapter les textes du RESOPP dans le sens à prendre en compte les préoccupations des membres coopérateurs mais tout en
respectant leur conformité avec la Loi OHADA.
– Renforcer l’articulation du RESOPP avec son bras financier la COOPEC-RESOPP (Coopérative d’Epargne et de Crédit du RESOPP).
– Renforcer le portage politique du RESOPP pour que notre RESOPP soit plus connu et soit un interlocuteur incontournable dans
les grandes prises de décisions qui touchent l’agriculture, l’élevage et la pêche de notre pays